Ma biographie

Comment avez-vous découvert votre don de voyance ?

En 1950 j’ai été cliniquement morte pendant 1 minute 15. Je peux en parler pendant une heure et demie et c’est l’objet de mon livre « Trouvez Votre Etoile » . Sachez seulement qu’après une telle expérience on n’est plus jamais la même… Mais j’ai refusé d’être voyante pendant 25 ans, je trouvais que c’était le dernier des métiers. Maintenant, je constate que depuis trente ans j’ai pu aider tant de gens merveilleux, que je ne vois pas comment je pourrais arrêter !

Quand avez-vous commencé ?

Après plusieurs deuils : mon Père, ma Mère, ma Sœur, alors que je ne pouvais plus rien « créer » sans perdre tout, après avoir eu une dette en banque qui dépassait un million cinq… j’ai accepté de percevoir de l’argent de mes amis que je recevais gratuitement jusque là : en septembre 1977.

Pourquoi refuser de faire des horoscopes ?

Lorsque tout s’écroulait autour de moi et que je n’avais même pas de quoi payer un loyer, j’ai refusé 4000fr par mois pour faire un horoscope dans un grand magazine…. C’est totalement contraire à ce que je crois. On ne peut absolument pas faire un horoscope commun à tous. Autant un thème personnel est incroyablement juste, autant ce genre de blabla est ridicule…. Mais, oui, je regarde mon horoscope toutes les semaines….

Et la retraite ? 97 ans en 2021, il faudrait peut-être y penser ?

Moi je suis pour que ceux qui ont l’« expérience » continuent tant que la santé est là. C’est pourquoi je nage dans la piscine tous les matins et que l’heure de la retraite sonnera avec toutes les trompettes célestes…

DESCENDANTE DE JULES VERNE

Je suis issue d’une très belle histoire d’amour :
Il était une fois…. Un bel officier appelé Georges Allotte de La Fuÿe (prononcez fui), qui est le cousin germain d’une ravissante jeune fille que tout le monde surnomme « le chou », et se prénomme Marie VERNE. Ainsi donc, Marie-le-chou adore depuis toujours son cousin qui est aussi le meilleur ami de son frère Jules…Verne. Lorsqu’elle a dix-huit ans il la demande en mariage. Le conseil de famille se réunit, et la sentence tombe : NON ! horreur, trop « près du sang », donc refus total.

Comme il est « malséant » dans la famille de se suicider, il s’enfuit vers le premier pays en guerre à cette époque, le Mexique ; essaye par tous les moyens de se faire tuer, volontaire pour toutes les missions. Son oncle racontera une anecdote plus tard, dans son roman « Hector Servadac » (anagramme de cadavres, et les dessins représentant exactement Georges comme modèle) : les ennemis ont envoyé un obus dans le mur qui protège les combattants, et, chaque fois qu’un soldat passe, il est abattu comme à la foire. Georges n’écoutant que son courage et son envie de mourir, fait un rempart de son corps en ouvrant son manteau…. et toute la compagnie s’échappe !

Lorsque la guerre du Mexique est terminée, il part pour le bout du monde combattre encore et revient dix-huit ans plus tard. C’est le plus jeune colonel de France, et le plus médaillé. Les journaux relatent sans fin ses exploits et, lorsqu’il arrive dans sa bonne ville de Nantes, c’est un héros qui se tient devant la porte de sa belle cousine. Bien sûr, il sait qu’elle est mariée avec un notaire, Maître Guillon et qu’elle a plusieurs enfants, mais il veut la revoir. Il sonne. Lorsque la porte s’ouvre, le choc ! Sa cousine est là, fidèle à la miniature qu’il avait emportée ! Pas une ride… rêve-t-il ? Non ce n’est pas Marie, mais sa fille Edith, son portrait copie conforme !

Georges tombe… ou continue d’être amoureux comme au premier jour. Edith a été bercée par les récits de sa mère qui ne lui a jamais avoué son amour pour ce lointain voyageur. Romantique comme on peut l’être à cet âge, elle accepte avec joie l’hommage de ce fringant colonel. Marie ne veut pas d’un conseil de famille et accorde la main de sa fille. Au moins elle va pouvoir vivre cet amour par procuration !

Hélas, après 4 enfants en cinq ans (dont mon père Roger), jeune femme trop délicate, elle meurt au dernier accouchement.