Jules Verne et l'ésotérisme (6)
Donc, à 20 ans Jules Verne arrive à Paris et s’installe avec un ami au 24 rue de l’Ancienne Comédie. Il n’aimait pas la politique et il écrivit dans une de ses nombreuses lettres : « Au diable les politiciens, s’il reste en France un poète pour faire tressaillir les cœurs »
Il faut aussi savoir qu’il ambitionnait d’être écrivain de théâtre. Sa première pièce, jouée, parmi les trente qu’il a « commises » fut : « Les pailles rompues ». Un critique dit que c’était une pièce égrillarde. Franchement, j’ai essayé d’y voir un double sens quelque part… Je ne dois pas avoir l’esprit « égrillard » car je n’y ai vu qu’une pièce en vers horriblement plate et ennuyeuse.
Jules Verne, qui n’arrivait pas à se faire « jouer », ayant fait la connaissance de Jacques Arago, frère de l’astronome, se passionne pour l’astronomie et la science de son temps. Il est membre du « Cercle de la Presse Scientifique » où il rencontre Nadar, le photographe voyageur et aéronaute. On y parle « Ballons », bien sûr, mais aussi de l’hélicoptère de Ponton l’Amecourt dont Jules Verne fera son Albatros à hélice sustentatrices dans « Robur le
L’idée du « plus lourd que l’air » s’infiltre en lui, mais, à la fin de 1862, il revient à son voyage en ballon et en fait un récit. L’idée lui vient de faire traverser l’Afrique, alors peu connue, à son ballon, le « Victoria » et il porte son manuscrit à Hetzel, éditeur 18 rue Jacob…( la petite histoire de famille dit que Hetzel était malade et que Jules a eu cette chance d’être lu tranquillement ce jour là).
Et vraiment, c’est bien le coup de Hetzel qui lance enfin Jules Verne car il lui dit : « Vous racontez bien, Monsieur, mais ce n’est pas un roman, nouez le tout par une intrigue et ce sera parfait. »
Et ce fut le pactole qui, aussitôt, coula dans les mains de Jules Verne et de son épouse Honorine ébahie.